
Il y a bien sûr et surtout le répertoire qui s’est imposé avec un pouvoir de séduction immédiat. « Mais t’es pas là, mais t’es où ? ». N’est-ce presque pas un tour de force que de déposer, dès le premier essai, une ritournelle sur toutes les lèvres ? Chanson tremplin d’Idées blanches , album de platine dont les petites soeurs Je te déteste,Veronica,Les gens sont méchants et On est bien comme ça se sont, elles aussi, taillées une place de choix. Sur scène, une aisance bluffante, une présence happante, une attractivité dénuée d’artifices. Chef de meute volontaire, armé de sa guitare, ou seul capitaine de son navire.
Au choix. Jamais n’aura-t-il montré le moindre signe d’essoufflement. Il fautrappeler pourtant qu’il s’agissait d’un terrain de jeu complètement vierge pour lui avant le lancement des hostilités.Le public a marché dans ses pas, le métier l’a consacré (Victoire de la musique de l’artiste masculin en 2016) et Céline Dion l’a convoqué pour un titre de son album (Julien Clerc et Gérard Lenormanont également fait appel à sa plume). Réussite artistique autant que commerciale .
Difficile d’effectuer une entrée en matière plus probante.Donc le nouveau chapitre. Seulement une petite poignée de mois depuis la fin de sa tournée et voilà déjà Vianney de retour aux affaires. Personne n’aurait anticipé un en chaînement aussi rapide.
« Je ne me pose pas de questions. Bien que je ne supporte pas l’inactivité, les choses se sont faites naturellement.Il ne faut pas essayer de contrôler ça et juste laisser sortir les chansons »
Nul besoin chez lui de s’adonner à une période d’écriture, cette gymnastique est quasi -quotidienne. Gommant et retravaillant à la pointe fine, sans relâche. Une démarche méticuleuse.
« Dès la sortie de mon premier disque, je n’ai cessé d’écrire un peupartout c’est -à-dire dans ma chambre, dans le tour bus, dans les loges. Je suis parti du principe que jen’écrivais pas un album mais des chansons. J’ai toujours une dizaine de textes et je passe de l’une à l’autre.
La chanson, je la tords, la découpe, je la modifie. Il y a dans cet exercice-là un degré d’exigence, un côté toujours insatisfait. Je suis assez impitoyable avec cela »
Ce qui frappe, c’est cette force tranquille épatante pour quelqu’un de sa génération.Donc Vianney. Titre éponyme. Parce qu’il ne se cache pas derrière un masque.
Parce qu’il ne joue pas unpersonnage. Écriture du ressenti, autobiographique. A ne pas confondre avec nombriliste. Sa force est celle de toucher à l’universalité, d’offrir une sorte d’effet miroir. Cette collection de titres ne déroge pas à ce cheminement . Disque de continuité, organique, impulsé par une autre rupture amoureuse.
« Elle avraiment été influente. Pendant des mois, j’avançais difficilement sur certaines chansons qui étaientparticulièrement sensibles ». En ouverture,Sans le dire,morceau hautement significatif autour de la pudeurde la souffrance et qui annonce l’habillage musical de l’ensemble. Ce qui impulse et prédomine ici, c’est le tandem guitare-voix et la production à la fois classieuse et luxueuse de Clément Ducol.
Tarif(s)
Places de 32€ à 42€