
Pour en finir avec la nature morte
par Laurence Bertrand Dorléac
Pourquoi faut-il se débarrasser de cette expression inepte de « nature morte » qui ne rend pas compte de l’agency des choses pourtant bien comprise par les artistes depuis la Préhistoire ?
Une promenade visuelle dans le temps et l’espace nous permettra de mesurer à quel point ce « genre » artistique, à la fois désuet et durable, mérite d’être revisité à la lumière de nos préoccupations contemporaines alimentées par les sciences humaines et sociales. Surtout, les artistes contemporains nous invitent à ouvrir le jeu des correspondances entre les œuvres actuelles et celles du passé.
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Laurence Bertrand Dorléac est historienne de l’art et professeure à Sciences Po où elle dirige le séminaire Arts et Sociétés.
Elle est l’auteure de nombreux textes dont : L’Art de la défaite. 1940-1944, 1993, Seuil ; Art of the Defeat. France 1940-1944, Getty Research Institute, 2008 ; L’ordre sauvage. Violence, dépense et sacré dans l’art des années 1950-1960, Gallimard, 2004 ; Après la guerre, Gallimard, 2010 ; Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l’histoire, Gallimard, 2012 ; Nach der Befreiung. Frankreich und die Kunst (1944-1947), übersetzung aus dem Französischen von Tom Heithoff, Deutscher Kunstvergal, 2016. À paraître en avril 2020 : Pour en finir avec la nature morte, Gallimard. Elle est commissaire d’expositions : L’art en guerre, France 1938-1947, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 2012 / Guggenheim de Bilbao, 2013, avec Jacqueline Munck ; Exils. Réminiscences et nouveaux mondes, Musées nationaux du XXe siècle des Alpes Maritimes, avec Maurice Fréchuret, 2012 ; Les désastres de la guerre. 1800-2014, Louvre-Lens, 2014 ; Artistes & Robots, Grand Palais, 2018, avec Jérôme Neutres. Elle prépare une exposition sur Les choses au Louvre (printemps 2022).
+ d’info https://www.villa-arson.org/2019/09...
VILLA ARSON
20 av Stephen Liégeard, Nice.